Elise FAJGELES

La réponse d’Elise FAJGELES à nos questions sur la pollution sonore nocturne (5ème circo)

Voici la réponse à nos questions d’Elise FAJGELES, candidate Ensemble ! aux législatives dans la 5ème circonscription de Paris (3ème et 10ème arrondissements) :

Mesdames, Messieurs,

Je vous remercie de me donner l’occasion de m’exprimer sur un sujet que je connais bien pour avoir été élue du 10è arrondissement pendant plusieurs années. Je sais comme le bruit peut gâcher la vie de certains habitants. Une mobilisation collective et coordonnée des différents acteurs publics est nécessaire.

Il est incontestable que le bruit est un problème de santé publique. Cela a été objectivé par de nombreuses études : effets sur l’audition, mais aussi sur le système endocrinien, le sommeil, les capacités cognitives et la santé mentale., etc. D’ailleurs, le code de la santé publique définit des seuils acceptables pour prévenir ces conséquences.

Au cours du précédent quinquennat, le Gouvernement s’est saisi de cet enjeu important. D’abord en approfondissant la connaissance du phénomène. Pour appréhender et comprendre les nuisances sonores, le Conseil national du bruit (CNB) et l’Agence de transition écologique (ADEME) ont réalisé, en 2021, une étude sur le coût social du bruit en France. Cette étude a révélé que l’impact du bruit représente un coût de près de 156 milliards d’euros par an. Elle a également permis d’évaluer et de distinguer les sources majeures de bruit afin de pouvoir prendre les mesures appropriées. Deux problématiques majeures ont émergé de cette étude : les transports et le voisinage. Ce sont deux enjeux auxquels sont confrontés les habitants des 3 et 10è arrondissements de Paris. En tant que députée, je serai à leurs côtés pour lutter contre ces phénomènes.

Je salue certaines initiatives gouvernementales telles que l’élaboration de cartes stratégiques du bruit et de plans de prévention du bruit dans l’environnement. Je m’appuierai sur ces politiques publiques pour renforcer notre action contre le bruit, en prenant en compte les spécificités de nos quartiers.

Concernant les transports, première source de nuisance sonore, la loi d’orientation des mobilités a permis l’ouverture de nombreux chantiers, à l’image des indications événementielles pour les pics de bruit ou encore l’expérimentation de radars sonores. Si l’expérimentation est concluante, je me prononcerai pour le déploiement et la pérennisation de ces radars.

S’agissant des bruits de voisinage, le Conseil national du bruit a mis en place un groupe de travail pour améliorer la prévention et la lutte contre le bruit, mais également renforcer les pouvoirs de police du maire en matière de bruit de voisinage.

Si la Mairie ne s’empare pas de ses nouvelles prérogatives, je me ferai la porte-parole des habitants pour le lui demander.

Enfin, la tranquillité des habitants dépend également des infrastructures et des habitations. Ainsi, dans le quatrième plan national santé environnement est développée une approche de conciliation entre les enjeux de rénovation thermique et d’isolation acoustique afin de concilier les objectifs de réduction des consommations énergétiques et une diminution significative des nuisances sonores.

Comme membre de la majorité du Président Emmanuel Macron, je mettrai en œuvre son engagement de poursuivre ce combat en proposant plusieurs solutions concrètes :

  • doubler la présence des forces de l’ordre sur la voie publique,
  • faciliter le dialogue entre la police et la population sur des problématiques de proximité, comme les nuisances sonores.
  • la mise en place d’amendes forfaitaires pour les délits qui empoisonnent le quotidien

Je m’engage à susciter une réunion publique à l’échelle municipale avec les futurs députés parisiens pour vous écouter sur ce sujet. Je partage de manière générale les réponses qui vous ont été apportées par mes – je l’espère – futurs collègues Clément Beaune et Sylvain Maillard, concernant des circonscriptions voisines.

Je m’engage également à solliciter une action coordonnée des commissariats de police des 3è et 10è arrondissements avec la police municipale contre le tapage nocturne.

Pour terminer, je reviendrai sur la politique de lutte contre le crack car notre circonscription est particulièrement concernée par la consommation de drogue. La salle de consommation à moindre risque ouverte dans le quartier de la gare du Nord est un dispositif utile de réduction des risques – contamination par le VIH, hépatite, risque d’overdose- mais dont on doit aussi reconnaître sans dogmatisme les limites. C’est pourquoi, je m’opposerai en tant que députée à l‘implantation d’une nouvelle structure de ce type dans notre circonscription.

Parce que nous avons ce recul dans le 10è arrondissement, je serai à l’initiative d’une concertation des professionnels, associations de riverains et autorités locales pour réfléchir à des alternatives telles les communautés thérapeutiques de traitement des addictions que vous évoquez.