Sylvain MAILLARD

La réponse de Sylvain MAILLARD à nos questions sur la pollution sonore nocturne (1ère circo)

Voici la réponse à nos questions de Sylvain MAILLARD, actuel député et candidat Ensemble ! aux législatives dans la 1ère circonscription de Paris (75001, 75002 + quelques quartiers de 75008 et 75009) :

Chères Parisiennes, chers Parisiens,

Les problématiques soulevées par vos nombreuses questions sont autant de sujets sur lesquels je me suis investi depuis ma première élection, en 2014, en tant qu’adjoint à la maire du 9e arrondissement de Paris, puis, dans le cadre de mon mandat de député de la 1ère circonscription de Paris, à partir de 2017.

La pollution sonore s’impose de plus en plus comme un problème majeur des Parisiens, mais aussi d’autres zones urbaines densément peuplées ; nous avons encore pu le constater lors des élections municipales en 2020. Malgré cela, dans le cas de Paris, la mairie centrale n’a pas assez agi pour résoudre ce problème qui affecte de plus en plus la vie des habitants et contribue à l’exil de nombreuses familles, qui choisissent de quitter notre capitale.

Il faut que soient mieux identifiées les zones les plus bruyantes de chaque arrondissement ainsi que les endroits de passage les plus fréquentés afin d’agir en priorité pour que les zones touristiques ou animées ne deviennent des quartiers totalement inhabitables.

Au niveau national, je m’engage également à pousser pour lever les différents obstacles juridiques qui empêchent encore de lutter efficacement ou de sanctionner comme il se doit le non-respect des règles visant à lutter contre la pollution sonore dans nos villes. La mise en conformité des établissements avec la
réglementation en matière de limitation des nuisances sonores doit être une condition sine qua non pour leur ouverture.

Au sujet des nuisances produites par les établissements de restauration et de boisson, j’ai pu constater, au travers de mes différentes fonctions, aussi bien la bonne volonté dont faisaient preuve plusieurs propriétaires de ces commerces, que du peu d’actions entreprises par certains d’entre eux pour mettre fin à ces problèmes de voisinage. Ainsi, si la concertation entre les parties concernées doit être la première des démarches entreprises, elle ne saurait parfois suffire. Aussi, les restaurateurs, qui, malgré les relances des autorités, ne contrôleraient pas les nuisances suscitées par leur clientèle, doivent pouvoir perdre leur droit de terrasse.

Les contrôles doivent également être multipliés, afin de maintenir l’attention des commerces sur le nécessaire respect dû à leur voisinage.

Pour cela, il nous faut investir massivement dans la police municipale à Paris, alors que nous l’avons voté depuis 2020 et que sa montée en puissance tarde à être mise en œuvre par la mairie. Or, cette police a précisément été votée afin de pouvoir lutter plus efficacement contre les nombreuses incivilités du quotidien qui affectent la vie des Parisiens. Il faut ainsi impérativement augmenter les effectifs afin de
renforcer l’action contre les nuisances du quotidien, qu’il s’agisse de l’ébriété sur la voie publique ou encore des nuisances sonores.

Au niveau local, la Mairie centrale se doit de travailler plus étroitement avec les mairies d’arrondissement, afin de mieux penser le visage futur de notre capitale, en permettant à différents commerces de s’y implanter. Préserver la beauté des cafés qui font l’âme de Paris, tout en permettant un dynamisme économique par l’ouverture de nouveaux commerces, doit être un objectif des années futures.

La lutte contre les nuisances sonores doit être une des luttes principales des élus de nos centres urbains. Elle est une condition pour permettre de créer un cadre de vie apaisé, pour les habitants, les visiteurs et les commerces.


Sylvain Maillard