Rudolph GRANIER

La réponse de Rudoph GRANIER à nos questions sur la pollution sonore nocturne (18ème circo)

Voici la réponse à nos questions de Rudolph GRANIER, candidat Les Républicains aux législatives dans la 18ème circonscription de Paris (9ème et 18ème arrondissements) :

Vous avez souhaité interpeller les candidats principalement sur le thème des nuisances sonores et je vous en remercie.

Je constate que peu de réelles avancées ont eu lieu lors de la précédente mandature et que ni la Mairie de Paris ni l’actuelle majorité parlementaire n’ont proposé de réelles solutions. Mieux connaître les nuisances afin de mieux répondre à cet enjeu de santé publique apparait comme prioritaire. A la lecture de vos demandes et à travers mon expérience de terrain, je constate que la loi n’est tout simplement pas appliquée. Que pensez d’une majorité sortante qui légifère trop sans cherchez l’application des lois votées ?

Je fais miennes vos propositions. Qu’il s’agisse de la pollution sonore comme problème de santé publique comme l’application stricte de la loi. Je pense que les collectivités doivent se saisir de amendes afin d‘en déterminer la fréquence et l’échelonnement. Je partage votre proposition de mieux équilibrer l’espace public en faveur des piétons comme une politique de prévention plus offensive contre la consommation excessive d’alcool. Le rééquilibrage des commerces dans certaines zones parait indispensables et doit être encadré lors de transfert de licence.

Certains points ne retiennent pas mon attention car ils tendent vers une règlementation encore plus forte alors que l’existante n’est pas appliquée faute de volonté politique tant de la part du gouvernement que la Mairie de Paris. Le cas des licences par exemple ne parait pas correctement encadré.

Pour votre question sur le crack, je me suis battu et continue de me battre pour ne pas mettre en place ce dispositif de HSA, succédant à l’expérimentation de la SCMR. A ce titre, j’ai formulé une demande de mise en œuvre de mesures adaptées aux fins de faire cesser la consommation de crack dans l’espace public à Paris directement à la Mairie de Paris ouvrant ainsi la voie à une procédure judiciaire. Cette démarche vise à faire prendre ses responsabilités à la mairie de Paris.

Je regrette sincèrement que cette opportunité d’accompagnement à la consommation de drogue non orientée vers le sevrage ait été votée par la majorité d’Emmanuel Macron et donc par les députés de la majorité.

Agissant en tant que conseiller de Paris, élu du 18ème arrondissement, j’ai saisi la Mairie de Paris de la situation devenue intolérable liée à la consommation de crack dans l’espace public parisien, notamment dans le 18ème arrondissement.

Depuis l’apparition de la consommation de crack dans l’espace public à Paris, que nous pouvons dater aux années 80, plusieurs politiques publiques se sont succédé sans succès et certaines actions sont détournées de leur sens premier pour offrir l’illusion d’une réponse à une drogue spécifique.

Aujourd’hui, la résolution de consommation en scène ouverte peut apparaître insoluble, elle est en tout cas présentée comme telle.

Le principal théâtre de consommation, de vente et toutes les conséquences générées par le crack est Paris et en subventionnant quantité d’association liées à la problématique de crack, la ville reconnait sa compétence.

Plusieurs sites géographiques parisiens ont été envisagés avec une volonté de réduire les problématiques du crack à un périmètre précis. A ce titre, je soutiens le développement en urgence des communautés thérapeutiques loin des zones urbaines.

Mais les dernières évolutions dans la gestion du crack à Paris sont grandement insatisfaisantes en raison de choix politiques orientés, et le refus d’autres solutions apparaissant pourtant plus adaptées.

La Ville de Paris comme l’État n’agissent pas dans le champ de leurs compétences respectives, d’où l’impasse actuelle qui met en péril les libertés publiques et individuelles des habitants de la Ville riverains de ces zones de non-droit, mais aussi celles des toxicomanes eux-mêmes, premiers concernés et délaissés.

A ce titre, j’ai demandé de :

  • Décider de la création d’un centre de prise en charge globale fermé -– sociale, psychologique et médicale – des personnes toxicomanes orientés vers le sevrage (communauté thérapeutique) en considérant la notion d’éloignement géographique, hors des centres-villes pour casser le lien dealer-consommateur et ne pas créer de nuisances connexes et induites, en respectant  les contraintes urbaines et en proscrivant une proximité à moins de 500 mètres des établissements et services d’accueil non permanent de jeunes enfants visés à l’article R2324-17 du Code de santé publique ; d’établissements d’enseignement, de formation, d’hébergement collectif ou de loisirs de jeunesse ; d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ; de stades, piscines, terrains de sports publics ou privés.
  • Convoquer la réunion de tous les acteurs devant prendre part à la création d’un tel centre (préfet de police de Paris, APHP, Région Ile-de-France, élus) afin de s’entendre sur le projet et son financement (format réunion « Plan crack » intégrant les acteurs décideurs) et proposer un suivi régulier, des indicateurs de suivi précis avec comme critère principal le sevrage, assorti d’un budget précis ;
  • Lister les lieux de regroupement habituels de toxicomanes afin qu’ils fassent l’objet d’une surveillance accrue par la Préfecture de Police puis d’un démantèlement progressif en lien avec la prise en charge.