Hier à Paris, le Droit à la Fête a encore empiété sur l’Urgence de Santé.
Nous, victimes de tapages nocturnes, nous expérimentons au quotidien le fait qu’à Paris, le business de la fête prime sur l’urgence de santé que représente la privation de sommeil.
Hier, alors que le coronavirus est toujours là, une partie des acteurs du business de la fête a encore frappé, au mépris des lois.
Les consignes du Ministère de la Culture étaient pourtant claires :
- Les rassemblements de plus de 10 personnes étant toujours interdits sur le domaine public, les concerts spontanés n’étaient pas autorisés.
- Les manifestations sur la voie publique pouvaient faire l’objet d’un régime dérogatoire avec une autorisation préalable du préfet de département, en lien avec le Maire.
- Pour les bars, cafés et restaurants, l’organisation de concerts relevait de la responsabilité de l’exploitant du lieu : ils étaient déconseillés dès lors qu’ils étaient susceptibles de générer des rassemblements non maîtrisés sur la voie publique.
Hier, le collectif Yard et le bar à cocktail Takaramono avaient décidé d’investir les rues de Paradis et de la Fidélité dans le 10ème arrondissement de Paris.
La même technique est toujours utilisée : on s’affiche comme respectant les lois (ici, sur la publicité, un petit astérique indique « masque et distance de sécurité à respecter »), mais au final, on fait ce qu’on veut. Hier, chez Takaramono, le DJ incitait les fêtards à enlever leurs masques en répétant en boucle « Enlève ton Masque ».
Même principe que pour le supposé Code de la Nuit parisienne, que le restaurant Alma déchire ouvertement dans sa communication.
Bien sûr, tous les cafés-restaurants de Paris n’ont pas ces comportements. Comme toujours, c’est une minorité qui crée des troubles, mais ils impactent de plus en plus de monde et mettent notre santé en danger.
On ne peut pas, au nom de la Fête, cracher sur la Santé des Parisiens !
Nous demandons que les pouvoirs publics punissent enfin tous ces fauteurs de troubles qui mettent notre santé en danger. Sans la peur du bâton, nous n’arriverons jamais à faire respecter les lois censées nous protéger. Notre Santé vaut bien ça.