Le projet de plan anti-bruit fixe un objectif de réduction du bruit environnemental issu des transports de 1 à 4 dB sur 5 ans, mais ne propose aucun objectif concernant les bruits de voisinage, sur le motif que ce type de bruit est difficile à objectiver.
Pourtant, il existe un moyen simple d’objectiver les nuisances des bruits de voisinage. Il s’agit de prendre en compte les plaignants. Des indicateurs simples peuvent être mis en place :
- Evolution du nombre de plaintes et de plaignants.
- Taux de récidive des contrevenants.
- Temps de résolution des plaintes (c’est un élément primordial pour les victimes de privation de sommeil).
- Satisfaction des plaignants.
Les recommandations de l’Inspection Générale dans son rapport d’audit du BANP (page 69) vont dans le sens d’une meilleure prise en compte et d’un meilleur suivi des plaintes et de la satisfaction des plaignants. Elle demande :
- D’évaluer périodiquement les attentes et la satisfaction des plaignants pour mieux définir les objectifs du service (reco 4).
- De refondre la comptabilisation des nuisances pour la mettre en cohérence avec les missions du BANP et permettre d’en assurer un suivi exhaustif. (reco 8).
- De réorganiser le pôle administratif du BANP pour en faire un guichet unique de réception des plaintes pour tous types de nuisances sonores et olfactives (reco 13).
Pourquoi la DPSP n’a-t-elle pas accepté de mettre en œuvre ces 3 recommandations de l’Inspection générale, alors qu’elle a accepté toutes les autres ?
Par ailleurs, le collectif Droit au Sommeil a soumis à la Ville des propositions d’amélioration de l’outil Dans Ma Rue intégrant les nuisances sonores et la satisfaction des plaignants. Si nous nous réjouissons que les nuisances sonores des terrasses aient été intégrées à l’outil au printemps 2021, nous regrettons que nos autres propositions n’aient pas été retenues.
Pourquoi la Ville de Paris refuse-t-elle de se donner les moyens de mieux piloter les plaintes et la satisfaction des Parisiens en matière de pollution sonore ?